Du Champ de Mars mérovingien au Champ de Mai carolingien : éclairages sur un objet fugace et une réforme de Pépin, dit "le Bref"
448 p.
Qu'est-ce que le '' Champ de Mars '' qui fait de brèves apparitions dans les sources sous les premiers Carolingiens et auquel, nous dit-on, Pépin '' le Bref '' aurait substitué un '' Champ de Mai '' tout aussi énigmatique ? Quel rapport entre ce Champ de Mars et celui qui fut l'un des centres névralgiques de la Rome républicaine ? Telles sont les questions qui inspirent le présent ouvrage. Il n'y répond pas tant '' de front '' - les données exploitables, rares, éparses et fragmentaires n'y suffisent pas - que par petites touches, en apportant des éclairages nouveaux ou renouvelés sur un certain nombre de points choisis : l'historiographie du sujet, qui révèle, entre autres aspects inattendus, la vitalité et la permanence extraordinaires de formules d'une très haute antiquité, relayées et amplifiées par l'érudition du Grand Siècle; l'exploration des six ou sept cents ans séparant l'original romain de l'avatar alto-médiéval, qui livre la trace ténue de continuités d'un ordre différent, liées, notamment,
aux cérémonies d'investiture des princes de ce monde ; puis, au cœur de l'ouvrage, l'examen des témoins textuels de la tradition franque (diplômes mérovingiens, chronique de Nibelung, annales dérivées de celles, perdues, de Murbach, vignettes sur les derniers Mérovingiens apparentées à celle d'Éginhard, célèbre entre toutes) ; enfin, la dimension calendaire de la réforme pippinienne, son rapport supposé à l'affirmation ou à la diffusion de créneaux religieux exclusifs (Quatre-Temps, Carême). L'enquête dont on pose ici quelques jalons prend donc en quelque sorte le contrepied des mégalographies des Lumières, si déterminantes en dépit de leurs défauts évidents - l'histoire n'était guère, alors, qu'une science auxiliaire au service de la philosophie politique. [Résumé par l'éditeur].
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